20.03.20
A l'aube du printemps, au temps du confinement..
Oui se replier, se ramasser, se confiner pour accumuler toute l’énergie nécessaire qui permettra de déployer ses ailes. A l'instar de la graine qui sort de la terre après sa gestation en terre durant la période hivernale. Cet isolement qui nous est imposé nous proposerait-il de revenir au rythme de la terre?
Sortir de cette course folle (entamée depuis les 30 glorieuses, 3 générations tout de même! ), qui a vu se succéder des "printemps-automne-printemps-automne" en sautant une saison sur deux espérant ainsi accélérer la production et ainsi récolter plus et plus encore.
Nous sommes à cloche-pied jouant à la marelle (espérant rejoindre le "ciel" en accéléré). Avancer sur un pied nous a demandé d'apprendre à danser et trouver un équilibre toujours plus précaire.
Notre corps, délaissé au profit de la volonté, en a vu de toutes les couleurs. Pour qu'il accepte de nous suivre, nous avons utilisé pas mal de "booster" (notre sucre chéri sous toutes ses formes); chaque baisse d’énergie étant immédiatement compensée (et même récompensée) par un apport pour le stimuler à produire un effort supplémentaire...
Tapoter ces quelques lignes me donneraient presque le tournis quand je me relie à cette compulsion...
Nous avons, chacun à notre manière, fait l'expérience d'abuser de certaines substances ou d'activités) pour "tenir le coup" (stimuler notre corps ou l'endormir).
En pagaille la liste des boosts ou contre-boosts : sucreries, boissons énergétiques, alcool, sport, drogues en touts genre, médicaments, travail, télévision, jeux vidéos, sexe...
Holà, comme elle y va...c'est une fanatique ou quoi?!
Non on va pas tout arrêter ..ce serait cool de retrouver une certaine justesse, une sorte d'équilibre dans lequel la consommation ou l'activité effectuée serait un choix conscient et non pas une réponse du genre chien de "Pavlov bien dressé".
Et si grâce à ce confinement (tiens j'ai été voir la définition de confiner: toucher aux limites ou rester dans un espace limité) notre corps nous imposait à sa manière de récupérer sa justesse en reprenant un rythme saisonnier adéquat.
L'hiver (avec son repos) et l'été (avec son plaisir) ne sont-ils pas nécessaire pour que notre corps accepte de produire et de consommer tout au long de l'année?
La terre m'a murmuré au creux de l'oreille qu'elle profite de notre confinement pour se régénérer...